Plantation D'arbres A Tizi N'Oucheg 2022

Catégorie: Nos missions

L'association de Tizi N'Oucheg

S’ engage de nombreux projets pour combattre la désertification de ce petit village de l'Atlas. Rencontre avec Rachid Mandili, le président de l'association.

Dans le village berbère de Tizi N'Oucheg, au cœur des montagnes du Haut Atlas, une association s'est créée avec comme objectif l'amélioration des conditions de vie de la population pour stopper son exode. Ici, c'est l'associatif qui amène les infrastructures nécessaires à la vie collective

Perché dans les montagnes de l’Atlas marocain, le petit village de Tizi N’Oucheg est situé à 60 kilomètres de Marrakech. Pour l’atteindre, il faut emprunter la sinueuse piste en terre rouge récemment réhabilitée, depuis le bas de la vallée. La construction de cette piste d’accès fait partie des nombreux chantiers mis en œuvre par l’association du village, présidée par Rachid Mandili, pour inciter les habitants à rester ou revenir à Tizi N’Oucheg.

Exode rural

Au cours du siècle dernier, le village de Tizi N'oucheg a subi un fort exode rural. En effet, les habitants quittent ce village traditionnel isolé dans les montagnes pour Marrakech, la ville moderne. Voyant la population de son village natal diminuer, Rachid Mandili a décidé d'agir. C'est pourquoi il a créé en 2011, avec quelques voisins, l'Association Tizi N'Oucheg de Développement.

Le combat de l'eau

Le chantier phare de ce petit village est celui de l’eau. Ses 600 habitants ont, depuis 2011, accès à l’eau potable dans leurs foyers. Un exemple pour les villages voisins qui n’ont pas mis en place de telles solutions.

En effet, à ce jour, 633 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et environ 1,8 milliard de personnes utilisent une source d’eau contaminée par des matières fécales. Une situation qui ne va pas s’améliorer si on ne s’adapte pas aux enjeux du changement climatique, qui ont un impact sur l’approvisionnement en eau et la sûreté de l’eau, explique l’Unicef. Cela menace particulièrement les personnes qui vivent dans les régions exposées aux sécheresses ou aux inondations, dont certaines régions du Maroc, plus arides. Il pleut moins depuis plusieurs années à Tizi N’Oucheg, confirme Rachid. Un constat auquel il a fallu s’adapter.

Améliorer les conditions de vie des habitants

"Nous avons créé l’association pour améliorer le village et faire des projets répondant aux besoins des gens, comme l’eau potable, l’éducation, l’accès au village avec la piste, le lavoir, la mosquée." Financés grâce à la générosité des amis de l’association, dont les touristes de passage, certaines écoles françaises, ou plus rarement par des aides publiques, les projets se multiplient. Prochaines étapes :  la plantation de 40 000 arbres, des amandiers, noyers et cerisiers, la construction de bassins et canaux en béton pour l’irrigation de l’eau, afin d’éviter les pertes, puis le passage à une culture 100 % bio, grâce à l’utilisation de compost. Et enfin, si le projet se concrétise, l’installation de panneaux solaires pour pomper l’eau du puits.

Inspiré de ce qu’il a pu voir ailleurs, Rachid espère assurer la pérennité du village, et faire en sorte que les jeunes aient envie de rester. Avec tout ce qui a été mis en place, "maintenant, c’est mieux que la ville !" assure-t-il.

Infrastructures

Le projet le plus urgent était d'apporter l'eau potable au cœur de Tizi N’oucheg. Pour ce faire, tous les habitants, des plus jeunes aux plus vieux, ont déchargé et monté les matériaux jusqu’au village puis creusé 2300 mètres de tranchées dans la terre et la roche pour y enterrer les tuyaux, le tout en seulement 3 semaines. 

D’autre part, la route reliant la commune au bas de la vallée a été grandement améliorée en association avec les villages environnants. La responsabilité de l’entretien de 2 des 6 kms de cette route a été confié aux habitants du village. Entretien auquel nous avons pu participer puisque la route a été abîmée par de forts orages lors de notre séjour. 

Grâce à l’ATND et à la mobilisation de tous les habitants, ces deux projets ont pu être menés à bien de manière efficace.

Accès à l'éducation

Jusqu’ici, l’ATDN, en partenariat avec une autre association de la vallée de l’Ourika, a ouvert 14 écoles maternelles et primaires pour faciliter l’accès des enfants à l’éducation. Effectivement, les villages berbères sont isolés et ne possèdent pas tous une école. En particulier les écoles maternelles qui sont pourtant essentielles à l’apprentissage des enfants berbères. En effet, cela leur permet de commencer plus tôt à apprendre l’arabe, une langue qu’ils ne parlent pas au quotidien et qui est pourtant la langue dans laquelle ils devront suivre l’intégralité de leurs cours dès l’école primaire. 

Jusqu’en 2011, tous les élèves du village arrêtaient l’école après la primaire car le collège se trouve dans la vallée, à 2h30 de marche et que les parents ne peuvent pas se permettre de payer un logement plus proche. C’est pourquoi l’association a décidé de créer un internat près du collège pour permettre à tous les jeunes qui le souhaitent de poursuivre leurs études sans que leurs familles n’aient à débourser trop d’argent. Aujourd’hui 48 élèves, filles et garçons, sont logés à l’internat mais Rachid espère pouvoir l’agrandir encore dans les années à venir.

Cette année est marquée par l’entrée de 8 jeunes originaires du village dans des universités de Marrackech. L’association leur trouve un logement proche de la ville et les accompagne financièrement pour qu’ils puissent poursuivre leurs études.

Mais les jeunes ne sont pas les seuls à profiter de l'aide de l'ATND puisque des ateliers d'alphabétisation ont été organisés pour 70 femmes du village. Ainsi l’associatif bénéficie à l’éducation de tous.

ACTION 2022

les arbres contribueront à la protection du climat de notre planète.

Quatre espèces d’arbres seront ainsi plantées : cerisiers, noyers, amandiers et caroubiers.

Hormis le cerisier que les villageois connaissent mais n’ont pas l’habitude de planter, ces espèces sont traditionnellement cultivées au village. La plantation se

Les endroits pour la plantation ont été définis sur la base de l’étude menée par Charles Bonnin, universitaire en agronomie, qui nous a permis d’avoir de nombreuses informations sur l’évolution de la pluviométrie, la répartition des surfaces et l’irrigation de la zone.

En 2017, à l’issue de l’étude, et à la suite des conclusions liées à l’urgence de la reforestation, une première plantation de 1.000 arbres a été réalisée avec succès.

Forts de cette expérience, Rachid et ses villageois souhaitent que chacune des 110 familles du village détienne 10 arbres de chaque.

 

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